L'égalité des droits prime la posture religieuse
La Cour Européenne des droits de l'Homme a confirmé au début du mois un jugement suisse qui refusait d'accorder à des élèves (musulmanes en l’occurrence) une dispense de cours de natation, dispense exigée par les parents pour des motifs religieux (ils refusaient que leurs filles prépubères participent aux cours de natation obligatoires, à Bâle, au prétexte que ces cours sont mixtes et que leur croyance religieuse leur imposerait de préparer leurs filles à respecter l'exigence religieuse de couvrir leur corps). Les parents avaient été condamnés à une amende, ils avaient fait recours en clamant que leurs droits parentaux avaient été bafoués, leur recours avait été rejeté, ils ont fait appel à la CEDH, qui a confirmé les décisions qu'ils contestaient : pour la Cour, l'égalité des chances et des sexes prime le respect de prescriptions religieuses particulières. On peut saluer ce jugement. D'abord parce qu'il est logique : soit les cours de natation sont obligatoire, et obligatoirement mixtes, soit ils ne sont pas obligatoires. S'ils sont obligatoires, parce qu'on considère que savoir nager est tout de même utile, pour des filles comme pour des garçons, ils le sont pour toutes et tous. Et s'ils ne sont pas obligatoires, il n'y a pas de raison d'en dispenser qui que ce soit pour raison religieuse, puisque n'importe qui peut s'en dispenser pour n'importe quelle raison. T'as fait ta prière ? Ben non, j'avais piscine...